Faire le bon choix de poste

Que l’on soit freelance ou salarié, le plus dur au niveau professionnel est souvent de faire les bons choix au bon moment dans sa vie. 

Les principaux regrets qui germent dans l’esprit sont le fruit de décisions hâtives et/ou de choses qu’on aurait aimées faire autrement. 

Il y a aussi grandement les paramètres de la chance et aussi ceux du destin. 

Mais, voici, tout de même, mes quelques tips pour tendre vers le meilleur choix pour soi-même. 

Ainsi, je vais axer mon article sur le choix d’un nouveau poste. 

Elle est belle la formule mais elle est loin d’être simple. 

Ainsi, on procède de façon presque scolaire : posez sur la table ce que vous souhaitez retrouver dans votre futur poste en priorité (posez trois grandes priorités, par exemple le salaire, la localisation, le full remote) et vos principaux red flags

Mettez en vrac sur une page tout ce qui vous vient à l’esprit : management top and down, absence de tests, etc. Puis, vous vous rendrez compte que vous pouvez regrouper ces red flags en grandes catégories : culture du delivery qui conditionne souvent une culture managériale ainsi que des bonnes pratiques de développement. 

Vous posez la big picture de vos souhaits. 

Ensuite vous les triez en fonction de ce qui est possible immédiatement, possible sur le moyen/long terme et peu probable. C’est en fonction du degré de faisabilité que vous allez vous battre. 

Enfin, ajustez cette big picture en fonction des paramètres extérieurs : vos contraintes parentales, vos contraintes financières, vos autres problèmes à gérer. Est-ce le bon timing ou pas ?

Comme tout travail du minimal viable product, vous allez bosser votre minimal viable project sur le base du marché et des multiples feedbacks. 

Côté marché, récoltez le maximum d’informations sur votre job, la réalité du marché, les éléments de salaire et le degré d’ouverture des entreprises

Jauger aussi votre niveau technique avec des entraînements divers : coding game, LeetCode et des mentors techniques. 

Ainsi pour cela, il faut : 

  • Faire le maximum d’entretiens et ce même si vous n’êtes pas à l’écoute et même si vous n’aimez pas forcément ces entreprises. L’idée est d’aller sur la récolte de la donnée et d’évaluer le niveau de faisabilité de votre projet. 
  • Discuter avec des personnes de confiance : des personnes proches, des personnes de votre communauté technique, des personnes côté recrutement type cabinet de recrutement et agent de carrière. 

Il ne suffit pas de se renseigner mais aussi de se remettre grandement en question sur : 

  • Les potentiels sacrifices à faire
  • Les potentiels ajustement en terme de priorités 
  • Les potentiels lenteurs et blocages si vous ne souhaitez absolument rien changer. 

Faire le bon choix c’est aussi discuter avec les personnes parties, récolter des avis différents et prendre en compte la réalité de leur expérience. 

Vous pouvez aussi, faire une immersion dans l’équipe pour voir si ça peut bien matcher sur le plan relationnel avec les personnes et leur méthode de travail. Il y a les mots vendeurs affichés sur l’annonce en recrutement et la réalité au quotidien. C’est vraiment important de récolter le maximum de feedbacks sur la réalité du poste. 

En ce qui concerne l’entreprise, il s’agit de choper des éléments en ce qui concerne sa santé financière mais aussi tout ce qui peut traîner sur le web au niveau de sa réputation, et au niveau des prises de position de ses fondateurs et de ses managers. Cela révèle grandement la culture d’une entreprise

Les choix sont grandement conditionnés par notre histoire, nos traumas, et nos combats. 

Plus on vieillit, plus on prend conscience de tout cela, de ce qui va nous rendre heureux et, à contrario, ce qui va nous flinguer au quotidien. 

Ce sens affuté du bonheur ou de la merde qui se profile à l’horizon est un entrainement au quotidien. Certains ont ce sens plus développé que d’autres. On ne va pas se mentir. 

Ainsi, je vous invite, à rédiger sur une feuille vos réponses à ces questions : 

Quels sont les patterns humains (organisation, relationnel d’équipe, management…) qui ont eu tendance à m’agacer tout au long de mon expérience et qui ont provoqué chez moi une baisse de motivation voire un départ de mon poste ? 

Nous avons tous des schémas qui reviennent, des biais, des histoires qui se répètent. Il y a des attitudes, des comportements, des formats organisationnels qui se reproduisent et on sait, avec le temps, les reconnaître assez vite dès les premiers échanges. Il s’agit donc de bien les identifier, premièrement, et de bien questionner ses multiples interlocuteurs pour savoir si on tend, ou non, vers ce même pattern. 

Le questionnement de vos interlocuteurs est un véritable art pour scruter ces vices de forme qu’on ne voit pas toujours au premier coup d’œil. C’est parfois très subtil. 

Ainsi, la ou les questions à poser associées à ce questionnement pourraient être les suivantes: “Quelle est la culture du delivery ?” “Si vous étiez candidat comme moi, quelles seraient les raisons aujourd’hui qui vous pousseraient à refuser le poste maintenant que vous connaissez l’entreprise ?” 

Qu’est-ce qui a fait, à chaque fois, que je suis resté plus longtemps dans cette entreprise plutôt qu’une autre ? 

Nous constatons tous qu’il y a des challenges, des responsabilités, de la reconnaissance, un bon management et même une bonne relation avec l’équipe qui nous ont poussés à rester plus longtemps dans ce poste précisément. 

Il s’agit donc de faire une rétrospective de vos propres conditions de fidélité : 

  • Un matching de valeurs ? 
  • Un combat à mener, un sentiment d’utilité ? 
  • Un super équipe drôle, bienveillante au sein de laquelle il y avait un putain d’ambiance ? 
  • Un incroyable terrain d’apprentissage ? 
  • Des challenges et des sueurs sur le front ? 

Ainsi, la ou les questions à poser associées à ce questionnement pourraient être les suivantes: “comment fidélisez-vous vos salariés ?”, “si votre entreprise était une personne, quelles seraient ses plus grandes valeurs mais aussi ses faiblesses ? Et comment cela se matérialise au quotidien ?” 

Pourquoi je me suis lancé dans une carrière de développeur.se (ou tout autre job que vous affectionnez) et comment je songe grandir dans ce job ? 

Dans tout choix professionnel, se pose la question du “pourquoi ?”. Idem pour les choix techniques. Quel a été l’élément déclencheur ? Est-ce une revanche personnelle ? Ou une évidence, une passion depuis tout petit ? Et comment grandir dans cette voie ? 

Plusieurs questions vont germer et c’est normal. Le but est de définir une sorte de fil conducteur de vos compétences techniques mais aussi de vos compétences humaines. 

Par exemple, parfois, derrière le job de support, il y a la question de l’entraide envers les utilisateurs. Il y a une sorte de fil conducteur et ce, même si vous avez cumulé des fonctions différentes dans votre expérience et/ou dans la même entreprise. Quel est votre  fil conducteur ? Votre positionnement ? 

Quand on capte plutôt bien ce fil conducteur, on est apte à bien cerner ce que l’on souhaite pour après, et ce, quel que soit le titre de job. 

Ainsi, la ou les questions à poser associées à ce questionnement pourraient être les suivantes: “comment valorisez-vous les développeurs et les développeuses dans votre entreprise ?”, “Avez-vous une culture de l’apprentissage ? Si oui, comment ?”, “Quelle est la définition d’un.e bon.ne développeur.se dans votre entreprise ?”. 

Ainsi, à travers toutes ces questions posées à vous-même et les réponses obtenues, il convient de voir s’il y matching, des points de corrélation ainsi que des points de divergence. 


Voilà globalement les différents axes que je vous propose pour réaliser les meilleurs choix de poste car, souvent, les bons choix d’aujourd’hui sont les bonnes dispositions mentales de demain et les bonnes évolutions de carrière d’après-demain. 

J’ai pu constater, tristement, combien de mauvais choix pouvaient détruire des individus, des potentiels, des carrières. 

Ainsi, si cet article peut aider, je suis ravie ! 

Bien cordialement, bisous 

Laisser un commentaire